Le CBD peut-il provoquer une dépendance ?

Le cannabidiol (CBD) est l’un des cannabinoïdes les plus abondants dans la plante de cannabis. Il est considéré comme le deuxième cannabinoïde le plus actif après le THC. Le CBD a gagné en popularité de façon exponentielle ces dernières années en raison de ses propriétés thérapeutiques. Le CBD est ainsi largement considéré comme un remède naturel pour de nombreux problèmes de santé. Contrairement au THC, le CBD, sous quelque forme que ce soit, ne produit pas d’effets psychotropes. Sa commercialisation en France est donc autorisée. Cependant, la question se pose naturellement de savoir si le CBD peut vous rendre dépendant. Nous vous donnons toutes les informations pour vous guider sur ce sujet dans cet article.

Qu’est-ce que la dépendance ?

La dépendance est un état mental dans lequel une personne a besoin d’une consommation régulière d’une substance pour fonctionner normalement. Les substances peuvent inclure les drogues illicites, les médicaments sur ordonnance, l’alcool et d’autres substances. Les toxicomanes ont souvent du mal à contrôler leur consommation. Ils peuvent avoir du mal à arrêter d’utiliser la substance, même si elle leur est nocive.

La dépendance peut être physique et/ou psychologique :

  • La physique survient lorsque le corps a besoin d’une substance pour fonctionner normalement.
  • La psychologique survient lorsqu’une personne a besoin d’une substance pour se sentir bien. Les personnes qui souffrent de dépendance physique ou psychologique peuvent avoir des difficultés à arrêter de consommer cette substance, même si elle leur est nocive.

La dépendance peut être difficile à surmonter, mais il existe de nombreuses ressources disponibles qui peuvent aider les gens à surmonter la dépendance.

Quels sont les signes d’une dépendance à un produit psychoactif ?

Selon une étude de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), les critères de diagnostic d’addiction ou d’usage nocif d’un produit psychoactif sont nombreux :

  • Avoir un sentiment d’un désir fort et compulsif d’utiliser une substance psychoactive.
  • Rencontrer de la difficulté à contrôler la consommation de cette substance.
  • Ressentir un effet de sevrage physiologique lorsque la consommation de la substance psychoactive chute ou s’arrête.
  • Abandonner toute activité et tout intérêt au profit de l’usage d’une substance psychoactive (temps d’obtention, consommation et récupération de ses effets).
  • Utilisation continue de la substance malgré ces conséquences.

La dépendance aux substances est liée à la quantité consommée. Une consommation excessive entraîne un risque accru de dépendance. Cette relation est également liée au mode de consommation. En France, le mode le plus utilisé est le vapotage, ainsi que l’usage du tabac en association avec des fleurs de cannabis. Étant donné que le tabac crée une dépendance, il est normal de se sentir dépendant au cannabis. Si la consommation de tabac est réduite ou même arrêtée, cela réduira la dépendance au cannabis.

De plus, l’âge de la première consommation peut ou non avoir une influence sur le développement de la dépendance. Avant la fin de la croissance cérébrale, le risque de dépendance augmente.

Quelle est la différence entre accoutumance et dépendance ? 

Dépendance et accoutumance sont deux termes avec des nuances.

Quand on parle d’accoutumance, on entend l’adaptation de l’organisme à une substance donnée. Dépendance et accoutumance ne sont pas synonymes et ne vont pas nécessairement de pair. En effet, l’accoutumance peut être sans dépendance.

L’accoutumance est également désignée par certains comme une forme de tolérance. En ce sens, on distingue l’accoutumance positive et l’accoutumance négative. Par accoutumance positive, nous entendons l’amélioration de la capacité à résister à des effets donnés, tandis que par accoutumance négative, nous entendons l’inadaptation de l’organisme aux doses prises.

La principale différence entre accoutumance et dépendance réside dans l’aspect pathologique. Lorsqu’une dépendance survient, nous entrons dans le domaine de la pathologie. Cela signifie que notre cerveau n’est pas capable de fonctionner correctement tant que nous ne lui apportons pas une nouvelle dose d’une substance donnée.

Peut-on être dépendant physiquement au CBD ? 

cbd et dépendance

Devenir dépendant au CBD, est-ce physiquement possible ?

Pour savoir si le CBD crée une dépendance, vous devez regarder comment il agit sur le corps. Le CBD n’est pas un agent psychotrope, c’est-à-dire qu’il n’agit pas sur le système nerveux. Il n’est donc pas psychoactif. Il ne semble pas interagir spécifiquement avec les récepteurs cannabinoïdes présents dans notre corps, mais avec d’autres récepteurs.

Ainsi, il joue un rôle dans l’activation des récepteurs de l’adénosine et libère de la sérotonine, ce qui entraîne un effet analgésique et anxiolytique, avec une sensation de bonheur. Mais il n’y a pas d’euphorie comme avec la consommation de produits contenant du THC ! 

Vous ne vous sentirez pas défoncé ! On sait même que lorsqu’on consomme beaucoup de cannabidiol, les récepteurs se saturent rapidement… et le CBD n’agit plus ! Par conséquent, nous avons affaire à une fonction physique complètement différente de substances réellement addictives telles que le THC.

Avis de l’OMS sur la dépendance au CBD

Des experts en médicaments de l’OMS se sont réunis en novembre 2017 et ont débattu autour des dangers potentiels du CBD. Suite à cette réunion, l’OMS a émis un avis officiel sur le CBD. Ce dernier précise que le CBD ne semble présenter aucun risque et il n’est donc pas nécessaire de le classer comme substance contrôlée.

Selon l’OMS, le risque du CBD est ainsi exclu et clairement positionné comme n’étant pas une substance illégale. Le CBD n’est pas une drogue, mais est-il exclu de la liste des substances addictives ? Si l’on se réfère toujours à l’OMS, le cannabidiol ne semble pas avoir de potentiel d’abus, ni être nocif pour la santé.

Jusqu’à présent, les recherches sur le cannabidiol et ses effets n’ont montré aucune dépendance associée à celui-ci. N’oubliez pas que l’utilisation du CBD doit être réservée à des fins récréatives, juste pour la détente. En aucun cas, les produits à base de cannabidiol, qu’ils impliquent un vapotage ou non, ne doivent se substituer à un traitement. En effet, l’OMS déconseille l’usage du cannabidiol à des fins médicales !

Confusion entre le cannabis et le CBD

Il existe un grand malentendu entre le cannabis utilisé sous forme de drogues contenant du THC, qui est un agent psychotrope, et le CBD, qui est un cannabinoïde inoffensif.

Pour cette raison, le CBD a parfois mauvaise réputation et est crédité de propriétés « high » qui n’existent pas. En effet, vaporiser du cannabidiol sous forme de e-liquide sans THC n’aura pas le même effet qu’un joint qui en contient une quantité supérieure à 0,3%. L’expérience procurée par le CBD, sous quelque forme que ce soit (bonbon, huile, crème, etc.) ne donne qu’une impression de détente et de bien-être. Cela n’a rien à voir avec l’effet high ou stone produit par le THC dans le cannabis !

Si le CBD est consommé de manière récréative, c’est uniquement pour votre bien-être. Rien de plus ! Si les e-liquides CBD procurent parfois des arômes de chanvre (c’est-à-dire d’herbe), c’est uniquement à cause des terpènes qu’ils contiennent. Ces terpènes sont présents dans la plante de chanvre et lui confèrent tous ses arômes, mais ne contiennent pas de THC. Le CBD est donc complètement différent de la marijuana contenant du THC qui, faut-il le rappeler, est une drogue addictive et nocive dont l’usage est fortement réprimé en France.

Peut-on être psychologiquement dépendant du CBD ?

Effet placebo et consommation de CBD

D’un point de vue physiologique, le CBD ne semble pas être addictif chez ceux qui en consomment. Mais est-il possible de devenir psychologiquement dépendant du cannabidiol ? Si rien n’a été médicalement démontré en ce sens pour le moment, il faut faire preuve de prudence à cet égard. En effet, le rôle du cerveau ne doit jamais être sous-estimé !

Si vous avez l’habitude de consommer du CBD avant de vous endormir, vous pouvez développer une dépendance. Pas forcément d’un point de vue physique, mais le geste et le pouvoir sur l’esprit (effet placebo) sont susceptibles d’avoir un impact.

Consommation quotidienne de CBD et risque de dépendance

Si vous avez l’habitude de vapoter du CBD quotidiennement, le fait d’arrêter de fumer du jour au lendemain pourra vous manquer dans certains cas. On ne parle pas d’un manque comme avec la nicotine, qui est très addictive, ou de médicaments qui nécessiteront un sevrage particulièrement difficile ! Néanmoins, vous risquez de regretter votre séance de vaporisation à cause des sensations agréables qu’elle vous a procurées.

Afin de ne pas accorder trop d’importance au CBD, attention à ne pas ritualiser sa consommation. Par exemple, ne vous lancez pas dans une routine tous les soirs avant de vous coucher ou à midi après avoir mangé. Utilisez le CBD de manière sporadique et envisagez des jours voire des semaines sans CBD. Vous partez en vacances ? Laissez votre cigarette électronique et e-liquide CBD au fond de votre valise ou même chez vous ! Cependant, si vous êtes accro au cannabis, sachez que le CBD peut vous aider à combattre cette dépendance !

En résumé, il n’y a pas de données qui attribuent au CBD des propriétés addictives. Son utilisation est totalement sûre et légale, et les avantages potentiels pour la santé expliquent le succès absolu des produits CBD. Il convient toutefois de noter que la recherche n’en est qu’à ses débuts, mais que les données disponibles sont encourageantes. Cependant, la consommation de ce composé a des effets secondaires. Renseignez-vous sur les interactions possibles si vous prenez des médicaments. Il est toujours recommandé de commencer par des doses réduites, et il peut être utile de consulter votre médecin avant d’introduire le CBD dans votre routine quotidienne.

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